vendredi 20 décembre 2013

Etc. et etc. et bonnes fêtes




Et voilà, on y est. Encore une fois.

Les fêtes de fin d'année.

Souvent ce mot me fait frémir. On a tellement couru toute l'année et encore plus en décembre qu'on arrive complètement exténué pour le réveillon de Noël.
On boit quelques verres pendant le repas et tout d'un coup, les esprits commencent à s'échauffer.
Et les sujets s'enchaînent entre les grandes personnes alors que les enfants trépignent d'impatience pour ouvrir les cadeaux.

Cette année, les sujets phare seront sans doute:
- Freysinger et sa queue de cheval qui ont été brillamment élus en Valais mais qui n'ont rien fait de mieux que les autres, juste gueuler la bouche ouverte en décrétant haut et fort que les étrangers sont responsables de tout
- les résidences secondaires qu'on ne peut plus construire dans les régions de montagne à cause d'un vieillard écologiste
- les meurtres de M. et de A.
- les Africains qui ne savent pas nager en Méditerranée
- les Philippins  qui ne savent pas construire des baraques qui tiennent debout
- l'Europe et sa crise, les Espagnols qui n'ont plus de travail chez eux et qui pensent que chez nous, c'est super bien; les Grecs qui pioncent toute la journée en espérant que l'économie va reprendre
- les centrales nucléaires qui devraient disparaître d'ici quelques années... alors qu'on dégueule sur les éoliennes
- l'augmentation des taxes, des impôts, la crise du logement
- les mous du genou du gouvernement qui ne font rien
- la machine à laver qui n'essore plus si bien
- le concierge qui ne sait pas enlever les ordures devant le bâtiment et qui n'arrive pas à tuer les cafards
- la neige qui ne veut pas venir alors qu'il y a un mois en arrière, on s'extasiait des premières neiges en novembre 
- Madiba et la madibamania et autre Obama
etc. et etc.

De toutes façons, c'est clair, c'est la faute des étrangers, des délinquants, des gitans, des glandus, des drogués, de la police, des juges, des conseillers fédéraux et des parlementaires, des patrons et des profiteurs du système pourri, etc. et etc.
Et alors on continuera de dire que c'était mieux avant, la bouche pleine de jus de viande, le verre rempli de bon pinard et la peau du ventre bien tendue.

Et après cela, on ira se pendre au sapin de Noël et on ouvrira les cadeaux dans la joie et la bonne humeur en s'extasiant des bonnes idées de toute la famille: le bouquin qu'on a déjà lu, l'horrible sac à main, le parfum qui pue, les chaussettes fluo de Grand-Mère Odette qui vont gratter dans les chaussures, les biscuits trop cuits de la Tante Adèle qui font gerber, etc. et etc.
Et on attendra la tablette numérique dont on a toujours rêvé en secret mais qui ne viendra pas.
Et on continuera de boire, encore et encore, etc. et etc.
Et après on aura mal au ventre ... et à la tête.

S'il n'y avait pas tout cela, ce ne serait pas Noël.
On en rempilera l'année prochaine. Comme toutes les années.

Et entre temps, on aura acheté ladite tablette numérique car il ne faut surtout pas qu'on ne l'ait pas, cela fait ringard de dire qu'on continue de pianoter sur un vieil ordinateur portable qui a bientôt 8 ans!

De toutes façons, c'est ainsi. Il y aura toujours des étrangers et des cons car on est toujours l'étranger de quelqu'un et le con de quelqu'un d'autre. L'humanité est ainsi faite.
Et s'il ne neige pas, je m'en tape car mon Bonhomme de Neige-Père Noël qui pose dans mon petit salon ne fond pas, année après année.

Et puis bon sang, on a toujours à boire et à manger. Etc. et etc.

J'espère quand même qu'il y a aura des accolades, des rires et des bons moments.
Et puis qui sait, peut-être un peu de neige en montagne.

Alors bonnes fêtes!
Etc. et etc. 


jeudi 21 novembre 2013

Et un, et deux et trois FLOCONS!

Ça y est. Les flocons ont fait leur apparition en plaine alors que cela fait déjà quelques jours voire quelques semaines qu'ils sont tombés en montagne. 

Et comme toutes les années, j'ai l'impression que c'est le même chaos qui se répète. Les automobilistes roulent au pas sur les autoroutes, un journaliste la gueule enfarinée de poudre blanche relate sur TF1 les nombreux retards des transports publics, les routiers bloqués et Papy Gérard  au journal de 13h00 déblaie devant sa porte en disant que c'est quand même joli toute cette belle neige mais qu'il préférerait qu'elle tombe ailleurs et pas juste devant chez lui.

Toutes les années, c'est pareil. On entend des automobilistes ulcérés de voir que la voirie n'a pas fait son travail à temps, que les routes ne sont pas déblayées comme il faut et que c'est insupportable de vivre cela coincé dans sa voiture. 

Et je dois dire que cela me gave profondément. Trois flocons et tout fout le camp. 

Au moins les Bretons ont tout compris. Ils ont ANTICIPE!
Avant même que la neige ne tombe, ils ont sorti leurs bonnets rouges pour se protéger. Un véritable exemple.
Ils ont dit merde à la neige, merde aux taxes et merde à tout le monde. 
Une vraie leçon de citoyenneté. 

Et un, et deux ,et trois flocons...

Oui, parce que c'est comme cela qu'on compte en France. Alors que la semaine dernière, on a fustigé une équipe de foot qui se traînait sur un terrain, cette semaine, on porte aux nues ces sauveurs de la nation, petits roitelets du ballon rond.
Alors que beaucoup d'entre nous considèrent ces gougnafiers en culotte courte comme des petits cons imbus d'eux-mêmes, on chante l'hymne national à tue-tête pour se redonner du courage et affronter les frimas de la crise et de l'hiver.

Non, vraiment, je n'y comprends plus rien. Mais aujourd'hui, avant de mettre le nez dehors, j'enfile mon bonnet rouge tricoté par feue arrière grande tante Agathe et je vais aller arracher les horodateurs dans la rue car j'en ai marre de ces coûts désastreux de parking urbain.

Après cet acte citoyen et courageux, j'irai baffer un employé des transports publics pour montrer mon désaccord face à la hausse constante de mes titres de transports et pour terminer ma ronde revancharde, j'irai démonter à coups de pelle l'employé de la voirie qui n'a pas bien déblayé devant l'entrée de mon immeuble. Je m'abstiendrai cependant de refaire la tronche de Ribéry car quelqu'un d'autre s'est apparemment déjà chargé de l'affaire.

Le devoir accompli du parfait petit grognon, je profiterai d'un petit séjour pour me changer les idées dans un pays asiatique. Là-bas au moins, c'est tranquille: pas d'horodateurs, pas trop de taxes, pas de flocons. 

Ah non, Phil Hippin, de l'agence de voyage Tous Risques m'annonce dans mon oreillette située sous mon bonnet rouge que l'hôtel que j'ai réservé n'existe plus. Rayé de la carte et pas par des flocons.

Et un,et deux, et trois flocons!



lundi 28 octobre 2013

Qu'est-ce qu'on se bétonne...(bidonne?)!

Lu aujourd'hui pour vous dans la presse électronique:
"Une fausse chirurgienne esthétique américaine qui injectait du ciment et de la colle dans les fesses de ses «patientes» pour que leur derrière ait un aspect rebondi a été condamnée jeudi à un an de prison en Floride."

Cette histoire me fait simplement écrire ceci: 

Il y en a qui ont du plomb dans la cervelle et d'autres qui ont du ciment dans le c...

Personnellement, je préfère les premiers. Ils ont toute ma sympathie. Intelligents, brillants, j'aime les accueillir dans mes soirées mondaines. 

Je trouve les deuxièmes tout à fait insupportables. Ils font du bruit quand il s’assoient et bien souvent, ils détruisent maladroitement mes chaises de jardin pendant mes soirées mondaines lorsqu'ils essaient d'y déposer avec délicatesse leur gros postérieur en ciment prompt.
 
Et quand je leur fous des coup de pied au c... après avoir tenté de leur expliquer que la chirurgie esthétique fait des ravages, cela me casse les pieds. 

Vous n'avez qu'à essayer d'envoyer un coup de pied dans un mur, vous verrez que cela fait très mal. 




mercredi 16 octobre 2013

La complainte du tube cathodique

J'aurai pu dénoncer le cirque dans lequel évoluent les clowns américains, fustiger ces imbéciles à gros nez rouge qui papotent pendant des heures au sujet de tableaux, de chiffres faramineux et qui font que toute la planète s'angoisse à l'idée que ce pourrait être une crise économique sans précédent s'ils n'arrivent pas à s'entendre.

J'aurai pu gloser sur le fait que les immigrés africains ne savent pas nager et qu'ils finissent lamentablement au fond de la Méditerranée à donner à manger aux poissons.

J'aurai pu dénoncer l'ascension du parti de Marine le Pen en France dans tel bled du Sud mais finalement je me dis que si les gens votent à l'extrême, c'est qu'il y a une insatisfaction générale et que ceux qui pourraient trouver des solutions sont des ânes bâtés. 

J'aurai pu encenser l'équipe suisse de foot qualifiée pour la Coupe du Monde au Brésil mais qui va se ramasser dans les dents lors de son premier match contre je ne sais pas qui. 

J'aurai pu mais non, je n'ai pas eu le courage. Je n'avais pas envie que mes neurones s'entrechoquent dans des dénonciations et des écrits politiques qui finalement n'intéressent personne. Et pour tout dire, j'étais occupée par bien d'autres choses, beaucoup plus importantes pour mon avenir et mon bien-être personnel. C'est vrai, je commence à devenir égoïste et je crois qu'il vaut mieux que je pense plus à moi et moins aux autres.

Mon esprit bassement matériel et totalement étriqué est effet pris par des considérations purement basiques mais qui accaparent toute mon attention depuis quelques jours. Lorsque je suis revenue de mes vacances et que je me suis vautrée lamentablement dans mon fauteuil en commençant mon travail de zapping, j'ai pu me rendre compte que mon vieux téléviseur se portait plus très bien. Son tube cathodique n'avait pas subi de dommages irréparables pendant mon absence mais il n'était plus du tout dans l'air du temps. A l'heure du tout numérique, ma vieille télévision n'arrivait en effet plus à capter les chaînes numériques et mon fournisseur d'accès avait encore fait disparaître un nombre certain de chaînes depuis le début du mois de septembre. Consciente de cette perte d'informations primordiales et du vide intersidéral qui s'installait sur mon écran, j'ai dû prendre une terrible décision. Il me fallait changer d'appareil pour être de nouveau connectée au monde et pouvoir bénéficier de toutes les conneries que les chaînes publiques nous balancent à longueur de journée.

Ainsi, dans un déchirement larmoyant, ma vieille télévision et moi nous nous sommes séparées et je l'ai laissée seule dans une déchetterie horrible et froide, à côté d'un tas de détritus immondes et sans nom. Madame T. était âgée de dix ans et quelques mois. Elle était énorme et toute grise, pesait plus de vingt kilos. Fidèle, elle m'a accompagnée des soirées entières, plantée dans son coin, supportant mes grognements devant les mimiques de Claire Chazal, mes hurlements d'encouragement devant des compétitions de ski alpin (Hop Didier!!!) et mes larmes devant des téléfilms débiles du dimanche après-midi. Mais il était temps de nous séparer et de tourner la page de dix ans d'une relation cathodique hors du commun.

J'ai donc décidé, afin de poursuivre mes efforts d'abêtissement et d'asservissement à la culture dominante, d'investir dans un nouveau téléviseur. Pendant plusieurs jours, j'ai compulsé des sites internet dévolus à la vente de ces appareils et me suis arrachée les cheveux en analysant les multiples caractéristiques techniques que je ne comprenais pas. J'ai demandé des informations auprès de mes conseillers personnels et mon choix s'est enfin porté sur une marque bien précise, dont je dois bien sûr taire le nom ici. J'ai opté pour un modèle adapté à mon intérieur. Ni trop grand pour ne pas rendre jaloux mes voisins et mes rares invités. Ni trop petit afin de ne pas paraître pour la dernières des nulles qui a une télévision minable. Lors de ma visite dans le magasin (il a fallu que je me conditionne plusieurs heures auparavant pour ne pas paraître trop débile devant le vendeur), j'ai testé différents modèles et je me suis décidée pour un téléviseur intelligent qui me permet non seulement de regarder les chaînes et leur débilités sans nom mais également de surfer sur internet depuis mon fauteuil sans allumer mon ordinateur et sans regarder mon téléphone portable. La classe!

Je suis rentrée à la maison très fière de ce nouvel achat. Contrairement à Madame T. que nous avions transportée à deux il y a un temps immémorial, je pouvais porter le grand paquet toute seule, comme une grande, sans avoir à me torturer le dos sous le poids d'un mastodonte de technologie. Après quelques réglages de rigueur, j'ai pu alors apprécier avec un ravissement hébété les différences notables entre l'ancienne télévision et la nouvelle. Lorsque je regarde Top Models (Amour, gloire et beauté pour les francophones), je suis ébahie de la blancheur exquise des dents de Taylor et des reflets chatoyants dans la chevelure de Steffie. Avant, toutes ces donzelles étaient ternes, poupées sans saveur sur un petit écran de 55 centimètres de diagonale. Maintenant elles crèvent littéralement l'écran, surtout les seins refaits de Mme Taylor.
En visionnant les nouvelles suisses, les yeux de Darius captent toute mon attention. J'ai même failli être hypnotisée par le bellâtre alors que son studio d'enregistrement se trouve à des kilomètres de mon appartement. J'ai aussi pu contempler des manchots empereurs absolument magnifiques sur la chaîne Escales. J'ai toujours su qu'ils avaient des robes noires et blanches mais là, le blanc était plus que blanc et le noir plus que noir. J'en suis restée bouche bée. J'avais presque l'impression que lesdites bestioles se balançaient au milieu de mon salon tellement l'image était nette et les couleurs éclatantes. En plissant le nez, je pouvais sentir les embruns de l'océan et j'entendais nettement le cri des mouettes. Fabuleux!

Mais je ne suis pas encore remise de toutes mes émotions. Avoir un nouveau téléviseur, c'est bien mais maintenant il s'agit de s'intéresser à l'abonnement du fournisseur de chaînes. Car avec un tel appareil, un nouvel abonnement s'impose afin de bénéficier de tous les avantages de cette technologie. Plusieurs options se présentent à moi: celle de tel fournisseur qui me propose un abonnement pack avec internet, la télévision numérique, le téléphone fixe et portable; tel autre suggère un autre pack mais sans le téléphone fixe. Il faut encore m'intéresser au flux pour la connexion des données et savoir qu'est-ce qui est le plus adapté à mon utilisation de tous ces petits appareils qui peuplent mon quotidien. Et là, je commence à me poser sérieusement des questions.
Je ne comprends pas grand-chose aux différentes options envisageables et je ne sais même pas si j'ai envie de saisir les subtilités de toute cela. Et si je me rends dans telle succursale de tel fournisseur au centre ville, je sais que je vais devoir attendre dans une queue de consommateurs trépignants qui, tout comme moi, veulent avoir accès au maximum afin d'être connectés au monde et cela dans les meilleures conditions possibles.

Le bonheur passe-t-il par le visionnage de la télévision? Est-ce que je vais me sentir mieux si je peux capter Al-Jazeera et me faire endoctriner par des mecs barbus? Vaut-il vraiment la peine de voir les effets de la chirurgie esthétique sur une pétasse blonde, reine d'un sitcom sur la chaîne américaine no 585895889? Le dernier tube de tel crétin rappeur va-t-il changer ma vie? Les complaintes de Mamie Esmeralda en espagnol se plaignant de la baisse de son pouvoir d'achat vont-elles me tirer les larmes? Malheureusement, je crois que je suis trop avancée dans le processus d'avilissement et qu'il me faut continuer ma quête de la dernière technologie et de tout ce qu'elle peut offrir.

Ainsi, quand j'aurai un peu plus de temps, j'irai m'enquérir des avantages et inconvénients de tel abonnement. Mais pour l'heure, il est temps de choisir mon programme pour la soirée et là, même si je n'ai pas encore 250 chaînes, je n'ai que l'embarras du choix: une série américaine avec des poupées gonflables qui résolvent des énigmes avec des pinces à épiler? un blondinet qui a des visions extralucides? une comédie française qui ressemble plutôt à une mauvaise farce tragique? (téléréalité sans doute...), un débat avec des politiciens suisses devant lequel je vais inévitablement m'endormir ou Plus belle la vie? (vraiment plus belle avec ces couleurs chatoyantes sur mon écran)...
Si j'allais lire un bouquin dans mon bain? Ce serait plus simple....

Et soudain, une vision d'horreur s'impose à moi. J'ai également prévu de changer d'ordinateur portable. Le mien est âgé de 7 ans et il commence à avoir des signes certains de fatigue. Et puis la chaîne Hi-Fi pour écouter le dernier tube hip hop de Jean-Sébastien Bach?
Et mon aspirateur pour aspirer les cons?
Et mon fer à lisser?
Et mon téléphone portable?
Et mon joujou sexuel qui n'est pas connecté directement à internet et qui ne fait pas la vaisselle??
Et? et?

Bon sang, quand arrivera le petit génie qui inventera enfin un seul appareil électroménager multitâches? Et surtout, surtout qui créera un écran nous transmettant des matchs de tennis durant lesquels Federer jouera parfaitement sans être obligé de se mettre à la pétanque et au sirotage de pastis?





vendredi 6 septembre 2013

Crétins des Alpes

Alors que je me lève péniblement ce matin après une nouvelle nuit d'insomnie, (encore une, je ne les compte plus), je me prépare un petit café qui me décape la gorge et remet mes derniers neurones vivants en place.

La semaine qui se termine n'a pas été des plus simples pour mes élucubrations philosophiques. Un flot de questions m'assaille sur un tas de sujets. Je me demande si le congrès américain est capable de deviser sur une intervention militaire en Syrie, pourquoi Poutine fait l'apologie de la légalité au niveau international (on oublie vite la Tchétchénie et son conflit...) et quelle mouche a piqué une vénérable dame de 64 ans qui a traversé un bras de mer sans être protégée par une cage anti-requins. On se rappelle tout de même, au vu de mon post précédent, que ces animaux sont pourtant  friands de chère humaine. 

Mais ce flot de questions ininterrompu va rester pour l'heure sans réponse. Je n'en attends pas particulièrement mais je suis tout de même heureuse de savoir que les seins de Zahia sont vrais. 

En compulsant les nouvelles sur les médias électroniques, je tombe néanmoins sur une information qui me laisse particulièrement dubitative. 
Je lis en effet que la cabine d'une installation à câble a heurté un poids-lourd parqué juste sous son parcours. Sept des huit passagers présents ont été blessés. (blessures sans gravité).  L'accident s'est produit jeudi en fin d'après-midi sur la ligne du téléphérique partant de Spiringen (canton d'Uri) pour le Ratzi. Un camion était stationné juste en dessous du parcours du téléphérique et boum...
L'enquête devra déterminer pourquoi le poids lourd stationnait justement là et pas ailleurs et pourquoi le téléphérique n'a pas fait le poids contre le poids lourd. Sans doute que les deux engins ne combattaient pas dans la même catégorie.

Non, vous ne rêvez pas. L'information est vérifiée et bien réelle. Dans certains cantons suisses (Suisse centrale), on construit des installations à câble frôlant le plancher des vaches. Et des chauffeurs de camion semblent assez bêtes pour laisser leur véhicule juste sous le parcours.

Il ne s'agit pas de fustiger qui que ce soit dans l'affaire. Mais me vient alors à l'esprit cette singulière mais néanmoins sympathique expression usitée parfois dans nos conversations de bistrot : "Espèce de crétin des Alpes".
Je ne vais pas refaire ici la genèse de cette formulation haute en couleur mais je trouve qu'elle convient particulièrement à cette histoire.
En effet, nous sommes en face d'un certain nombre de crétins dans le cas qui nous intéresse. Tout d'abord, le mec qui a construit la ligne à câble à ras la motte et/ou celui qui a décidé d'y faire passer une route juste au-dessous. Ensuite le conducteur du poids lourd qui apparemment n'a réfléchi à rien en laissant son camion sans surveillance. Et pour finir les randonneurs zurichois qui se trouvaient dans la cabine, en excursion dans le canton d'Uri alors que l'on sait que ce canton est considéré comme "un canton primitif" dans l'histoire suisse. 

Vous me direz que l'histoire n'est pas très grave car le téléphérique n'a pas subi trop de dégâts et qu'il n'y a pas eu de morts dans l'incident. Vous avez sans doute raison mais vous avouerez que l'événement, même s'il prête à sourire, peut se conclure par cette petite réflexion. On n'est à l'abri de rien, même dans un tout petit téléphérique uranais menant sur une montagne à vaches.

J'ai pour habitude de circuler en métro pour me rendre sur mon lieu de travail. Mais je vais cesser cette pratique pour plusieurs raisons:
1. il n'y a pas de conducteur dans le métro et pas d'essuie-glaces aux fenêtres
2. une vache pourrait s'échapper de son étable uranaise et venir ruminer sur les voies dans les tunnels et paf le métro
3. je pourrai être victime d'une attaque au gaz sarin (c'est déjà arrivé dans un autre métro je ne sais plus où et le gaz sarin semble être une substance dans l'air ces temps-ci)
4, un constructeur de téléphérique pourrait avoir la bonne idée de faire circuler un téléphérique souterrain empruntant le même couloir que le métro
5. je n'ai plus envie d'aller travailler

Non, c'est décidé, je reste chez moi pendant un temps. J'ai de la bière au frais, de la musique à écouter et des bêtises à vous faire partager sur mon blog. 

Je limiterai ainsi les situations à risque même si je sais que les accidents ménagers peuvent être gravissimes.  Sécher ses cheveux alors qu'on prend un bain peut conduire à la mort, ouvrir une armoire peut faire basculer une boîte de raviolis dans le vide et vous écrabouiller le pied et on peut s'étrangler en regardant l'US Open et la défaite de Federer ou la réussite de Stan.

Tout le monde sait aussi que nous vivons à l'heure de la mondialisation et que tout s'exporte, d'une manière ou d'une autre. Le crétinisme n'échappe pas à cette règle et on peut rencontrer maintenant des crétins partout sur la surface du globe et pas seulement dans les Alpes. Les crétins des Alpes sont doublés par des crétins de campagne, des crétins de plaine, des crétins citadins et des crétins tout court.

Cela fait froid dans le dos et peut produire quelques sueurs de savoir qu'une si grande masse de crétins peuple cette planète. J'espère tout de même que ceux qui dirigent le monde et doivent prendre des décisions primordiales (pas seulement la construction de téléphérique) ces jours-ci sauront user de leurs neurones encore valides, pas encore contaminés par le crétinisme ambiant. Je souhaite également que les discussions dans les parlements de par le monde, du congrès au sénat, se dérouleront dans des salles munies de courant électrique car on peut s'attendre alors à des débats de crétins éclairés.

Sur ces bonnes paroles, je m'en vais planifier une randonnée sur une montagne lointaine qui crache du feu mais rassure-vous, je ne circulerai pas en téléphérique mais m'appuierai avec force et vaillance sur mes deux jambes encore valides.





vendredi 16 août 2013

Sus aux requins: révolution!

 



Lu ce matin dans la presse qu'une dame s'est fait arracher un bras par un requin à Hawaï pendant qu'elle prenait son bain dans la Grande Bleue.

Un témoin raconte: «Nous avons entendu un cri qui venait de la mer, un cri impressionnant».

C'est terrifiant. La mer se met à gueuler. Pourtant je me rappelle quand je regardais "Le Grand Bleu" que tout n'avait l'air que quiétude et volupté dans les fonds marins.

Salopard de requin. On ne sait pas dans quel état se trouve la victime. On espère qu'il lui reste encore l'autre bras et qu'elle pourra manger encore du bon chocolat suisse car tout le monde sait que "pas de bras, pas de chocolat".

Moi aussi j'ai envie de gueuler parce j'évolue dans un monde truffé de requins. Des gros, des petits, des beaux, des pas beaux, des cons, des intelligents.

Je suis en train de compulser mes assurances ce matin car je vais devoir partir à l'étranger. Il me faut une assurance annulation et rapatriement et je me rends compte que je n'ai pas cela alors que je paie un saladier pour des assurances de toutes sortes. Les assureurs sont des requins. Il faut toujours souscrire à des trucs improbables, relire les contrats et les conditions souvent illisibles à l'oeil nu car écrites en caractères minuscules. Bientôt, quand on ira aux toilettes, il faudra une assurance "dégâts d'eau" car on ne sait jamais au moment où on tire la chasse si la moitié de l'immeuble ne va pas nous arriver sur la tronche.

Les banquiers ont aussi des gueules de requins. On dépose son pognon sur des comptes en banque qui ne rapportent bientôt plus rien. Les taux d'intérêts sont ridicules et puis nous ne sommes même pas sûrs que notre argent est en sécurité. J'ai rencontré un Chypriote hier qui m'a décrit avec les mains (je ne comprends pas sa langue) les agissements de sa banque. Je suis presque tombée en dépression en l'écoutant et me suis demandée toute la nuit si je n'avais pas intérêt à déposer mes liasses de billets dans un oreiller, comme feue mon arrière-grande tante Augustine de la Motte du Dessus. Le Chypriote gesticulait tellement sur le passage pour piétons quand il me racontait tout cela que tout le monde a crû qu'il faisait la circulation et nous avons assisté à des scènes apocalyptiques de conducteurs complètement déphasés au volant de leurs voitures.

Les employeurs peuvent également être des requins. Avec de grandes dents pointues. Ils nous pressent comme des citrons. Cela ne m'étonne pas que les gens pètent les plombs les uns après les autres sur leurs lieux de travail. Même les psychologues et les psychiatres ingurgitent des petites pilules roses, n'en pouvant plus d'écouter les jérémiades de ces nouveaux dépressifs, "les burn-outés".

Je regarde mes bras ce matin. Ils sont encore accrochés au tronc. C'est un miracle dans cette jungle de requins. Je suis vivante et entière. Peut-être qu'il me manque quelques neurones mais cela est dû à une consommation de bières particulièrement élevée en ces temps de grandes chaleurs estivales. Mais j'arrive encore à réfléchir et à m'indigner. N'est-ce pas monsieur Hessel?

J'ai aussi des mains au bout de mes bras, ce qui est plutôt pratique pour foutre des claques.

C'est décidé, dès maintenant je vais donner des coups de mains (entendez par là des claques sonnantes) à quelques requins à grande gueule. Je vais leur arracher leurs nageoires. Je commencerai par la nageoire dorsale, je passerai ensuite par la nageoire caudale puis par la nageoire anale (aïiiiiiieeeee) et terminerai par les nageoires pelvienne et pectorale.

Cela va saigner, je vous le garantis. Et ça va gueuler.

La révolution contre les requins est lancée dès ce vendredi 16 août 2013. Il faut arrêter de nous prendre pour des cons de baigneurs qui ne savent pas nager dans cette société de pourris.

Le requin scie aura un traitement très spécial car pour lui, je vais utiliser ma tronçonneuse de compétition, celle à 10 vitesses. Il faut savoir faire souffrir ses victimes avec délectation.

Sus aux requins de toutes sortes!




P.S 1. Suite à la publication de cet article, notre ami Ben, fervent défenseur des requins, nous a expliqué avec emphase que la population des requins diminue au fond des océans et que cela va poser un réel problème car ils sont au sommet de la chaîne alimentaire et représentent de ce fait de véritables régulateurs de la vie aquatique. Nous avons dû spécifier à notre ami Ben que nous n'allions pas éradiquer les fonds marins. 

Le numéro de compte pour l'Association de défense des vrais requins est le suivant.
10-578947-4 avec mention: "Sauvons les vrais requins"

Merci de votre générosité. 

P.S. 2: Suite à la publication de cet article, Hobbes, de son petit nom Thomas, qui a dit une fois: "l'homme est un loup pour l'homme" vient de m'appeler de l'au-delà avec son Samgung S4 pour rectifier ses propos ainsi: "l'homme est un requin pour l'homme". 
Nous le remercions de sa précieuse contribution. J'aime bien Hobbes. Quand il faisait de la course à pied (les 20 km de Lausanne), j'allais toujours l'encourager sur le parcours en criant: "Hobbes, Hobbes, Hop, Hop". 





jeudi 8 août 2013

Nos amies les bêtes

J'ai souvent ici un ton caustique et ironique sur le monde qui nous entoure. (pas aujourd'hui)

Pourtant, il y a une chose dont je suis sûre, c'est que nos compagnons à quatre pattes représentent pour toutes et tous de véritables animaux de compagnie.
Souvent nos petites bêtes ont bien plus d'intelligence et de sensibilité que les êtres humains qui nous entourent. Heureusement ou malheureusement.

Qui de nous n'a pas apprécié de serrer contre lui une petite boule de poils le soir venu, après une journée de travail éreintante où tout le monde nous a cassé les pieds?
Il est vrai que nos amies les bêtes demandent de l'affection et de l'attention. Mais elles nous accompagnent pendant de longues périodes de nos existences.

Hier, notre petite chatte, Mlle S., est partie en s'endormant doucement. Elle avait 17 ans.

Elle discutait tous les matins avec le patron de la maison. Le soir venu, elle s'installait devant la télévision pour regarder le TJ. Elle aimait bien les matchs de tennis aussi, surtout Federer bien sûr. Elle n'aimait pas trop Alain Rebetez et sa figure de clown commentant la politique suisse devant le palais fédéral. Il lui faisait peur avec ses mimiques.

Elle venait également se blottir sur le duvet la nuit venue. Elle nous racontait des histoires, elles mettaient des poils partout, elle ronronnait quand elle était contente.

Hier, elle est partie sous d'autres cieux laissant toute une famille désemparée.
Elle a vécu ses derniers instants dignement et elle repose maintenant dans un endroit idyllique, tout près des sapins et des montagnes.

Aujourd'hui, moi je suis triste. Mais c'est ainsi. On a vécu de belles années ensemble. 17 ans, c'est long pour une belle histoire et c'est trop court aussi.

Il paraît que les chats de la dame du Nord, Moumoune et Nefertiti, ont bien pensé à elle quand elle s'est endormie.
Entre chats, on se comprend et on se tient les pattes quand il y a des coups durs.

Chalut...
Snirf...
Je vous serre la patte...




mercredi 31 juillet 2013

Bon 1er août

Chères concitoyennes, chers concitoyens,

Demain c'est le 1er août, fête nationale des petits Suisses (pas les trucs qu'on mange en dessert).
On va se réunir dans tous le pays pour faire des grillades, des brunchs à la ferme, se péter le tube en plein soleil, écouter des groupes folkloriques, verser une larme en chantant l'hymne national suisse, écouter un concert de carillon, des discours patriotiques et voir les feux d'artifice.

Et se gargariser d'habiter un si beau pays qui ne connaît pas la crise.
Enfin, moins qu'ailleurs.
Car tout ne va pas si bien dans cette charmante contrée.
On a aussi des accidents de train, des mecs qui s'en mettent plein les poches, une politique migratoire déplorable, un système de santé qui nous coûte la peau des fesses, Federer qui perd depuis plusieurs semaines, le patron de Swisscom qui s'est suicidé, des inégalités salariales entre hommes et femmes, des glaciers qui fondent et tout le reste.

Et le pire, c'est que personne ne connaît véritablement l'hymne national suisse. On chante les trois premiers mots, et ensuite on laisse le chœur officiel ou la fanfare du coin siffloter l'air à notre place.
On verse une larme à la fin et on reprend la descente du petit blanc ou de la bière.
Mais ce n'est pas grave, on est Suisses et fiers de l'être, envers et contre tout.

On se rappelle les fondateurs de notre pays, ces forts montagnards qui ont lancé des troncs d'arbre sur les mecs qui venaient nous dicter de qu'on devait faire.
On a même un gaillard très gonflé qui a osé braver l'autorité et qui a dû, à l'aide de son arbalète, tuer une pomme qui trônait sur la tête de son môme Walter. Guillaume Tell a  inspiré Rossini et Hodler. Mais personne ne s'est jamais soucié de la pauvre pomme.

Non, mine de rien, on est fier d'être Suisse. On mange le meilleur chocolat du monde, on produit des couteaux suisses avec un truc génial et indispensable qui est le tire-bouchon et le Gruyère AOC est à tomber par terre.

Et puis le fromage à Eddy est super bon pour la raclette.

Sur nos monts, quand le soleil... poum poum.

Demain, pendant les feux d'artifice, j'aurai une pensée émue pour tous ceux qui ont forgé ce vaillant système suisse mais qui s'appellent Pinto, Gonzalez, Krasnic et N'Guyen. Ils n'ont toujours pas la nationalité suisse mais ce n'est pas si grave. Ils travaillent pour nous, paient des impôts et œuvrent pour notre belle identité nationale. Et s'ils veulent se faire naturaliser et obtenir le droit d'être fiers d'être Suisses, ils doivent connaître l'hymne national.
Alors que Cholet, Bochatay et Perrin ne savent que la première strophe.

Décidément, je suis fière d'être née dans un si beau pays.

Santé, chères concitoyennes, chers concitoyens.
Je m'en vais boire un bon verre de Fendant.  






lundi 22 juillet 2013

Et pourtant elle pousse...

Extraordinaire journal télévisé ce soir sur TF1.

Une masse de journalistes qui grillent en plein soleil en Angleterre, dans l'attente d'un mouflet royal.
Un pauvre gosse qui ne pourra pas faire son premier rot sans que la planète entière ne tende l'oreille et s'extasie sur sa petite gueule d'ange et la tessiture de son rejet.

Toute la journée on a attendu. 

Et pourtant elle pousse.

Vas-y Kate, pousse...

En attendant,  en Syrie, on continue de mourir pour rien. 

Vas-y Kate, pousse...

Pendant quelques heures, la planète oubliera ses horreurs face à un gosse geignard qui va hurler dès qu'il aura faim, soif ou autre.

Vas-y Kate, pousse...

Et pendant ce temps, le petit gosse là-bas en Afrique, il pourra hurler parce qu'il a faim mais il n'aura rien de plus à manger. Il hurlera tellement qu'il en crèvera.

C'est beau la vie...

Vas-y Kate, pousse...

Oui, je sais, c'est tout à fait politiquement incorrect mais il fallait que je l'écrive quand même. 

La terre continue de ne pas tourner rond mais pourtant elle pousse. Galilée aurait ri s'il était encore de ce monde.

P.S. Il est né. Non mais allô, allô, t'es une princesse et t'accouches d'un garçon? ça aurait pu être une citrouille avec une couronne en papier mâché sur la tête!





mardi 16 juillet 2013

L'été des festivals

C'est l'été et la saison des festivals.
Paléo, Montreux Jazz, Gampel et j'en passe et des meilleurs.
Et la nouvelle est tombée ce soir. Swisscom ne sera plus sponsor de trois festivals importants dès l'année prochaine.
Le porte-parole de l'entreprise suisse de téléphonie a déclaré aux médias qu'il fallait réfléchir à d'autres publicités et d'autres sponsorings.

C'est vrai que ça réfléchit pas mal dans la cabosse de Monsieur Swisscom. Comment tondre le client de la façon la plus tendancieuse possible? Quand on sait le prix que l'on paie les abonnements et les services, on est en droit de s'arracher les cheveux et de lancer les téléphones par terre, de rage. 
Mais on va me rétorquer que le réseau de Swisscom est tout à fait performant, que la couverture est presque maximale et que le consommateur suisse est privilégié.

Moi privilégiée? Sans doute... et encore plus pendant la saisons des festivals.

Tout le monde me demande si je vais ici ou là, écouter Machin ou Truc. Ma réponse est invariable. Non, je n'y vais pas. Je n'ai pas pris les billets dans les temps, je n'ai plus envie de rester devant mon écran pendant des heures pour trouver un misérable billet pour une soirée qui ne m'intéresserait absolument pas avec Guetta aux platines ou Ducon au micro.

Mais je vis la saison des festivals autrement, intensément, avec passion. 

Ma voisine trois balcons plus loin doit avoir un forfait illimité Swisscom. Swiss Conne Mobile téléphone dehors sur son balcon pour l'ensemble de l'immeuble. Comme elle est mobile, elle se déplace en rond et distille ses commentaires à la ronde. On apprend alors que "c'était trop bien au Montreux", que "Grégoire était trop cool" et qu'elle a encore trois semaines de vacances. A 23heures le soir, je dois dire que je n'en ai absolument rien à battre de ces jérémiades. Cela perturbe le dialogue de Derek et Meredith dans Grey's Anatomy.

C'est aussi la saison des festivals sur une terrasse un peu plus près. C'est le festival de la saucisse. On grille des saucisses dehors alors que c'est interdit par la gérance. "Non mais allô quoi, t'as une terrasse et tu pourrais pas y faire griller tes saucisses qui puent?". Les bouteilles s'entrechoquent, les voix montent, l'alcool coule à flots, merci les voisins, c'était jusqu'à jeudi matin à 3h00. Moi je me levais à 6h30.

Un peu plus loin, c'est festival de musique électro, Ducon la Joie s'éclate au milieu de son salon, les fenêtres ouvertes, à faire supporter à tout le monde sa musique de dégénéré. 

Ce qui est malheureux dans tout cela, c'est que la saison des festivals, c'est bien. La boue, la pluie, la poussière au Paléo, j'ai vécu. J'ai mangé asiatique, j'ai ingurgité les maraconis du chalet à plus de 30 degrés en plein soleil, je me suis roulée par terre dans la poussière, j'ai hurlé au concert de Rammstein. Mais c'était dans l'enceinte du festival.

Là, j'ai l'impression que c'est festival tout le temps, quand je rentre du boulot, quand je mange le soir, quand j'essaie de m'endormir, quand je me réveille en sursaut car c'est festival de vaisselle cassée en plein milieu de la nuit.

Alors oui, je crois que je commence à en avoir marre de la Swiss Conne qui hurle dans son téléphone, des saucisses qui grésillent à côté et de la musique de con du voisin de l'autre côté.

Mesdames et Messieurs, il y a en qui bossent le lendemain. Merci pour eux. 


vendredi 21 juin 2013

Solstice d'été




Dans six mois, c'est Noël.
Et les jours commencent à décroître dès demain.

C'est ce qu'on appelle le solstice d'été. Doublé de la fête de la musique avec des artistes improbables sur des scènes éphémères et des gens bourrés à la bière à tous les coins de rue.

Il me reste 6 mois pour faire mes cadeaux de Noël.

Mais j'ai déjà commandé au Père Noël plusieurs "petites choses":
- un petit séjour à Damas pour visiter les ruines de la vieille ville et... de la ville moderne
- un abonnement "Caipirinha à gogo" sur une terrasse suisse pendant la Coupe du Monde de foot (si elle a lieu)
- une visite de la tour de télévision à Athènes
- un tour organisé en Russie avec Depardieu comme guide
- un compte en banque bien fourni à l'UBS
- un sac à main comme celui que Paris Hilton vient d'acheter
- un bon pour une visite de la station Mir
- un parapluie en fonte qui ne se retourne pas quand il vente et qu'il me tombe des grêlons dessus
- une paix royale... dans mon bureau
- l'implatation de neurones dans le cerveau de quelques mâles (je ne vise personne mais...)
- l'élimination définitive des acariens
- l'annulation à la newsletter "famille-royale-Kate-William-et-la-couleur-du-chapeau-de-la-reine-mère"
- un Gripen en plastique pour faire joujou dans mon bain
- un cours de tennis avec Federer
- une paire de santiags pour appliquer la podoculthérapie à grande échelle
- un robot qui fait le ménage ou si ce n'est pas possible, un bel étalon qui passe l'aspirateur, qui enlève la poussière, qui fasse la cuisine, qui récure la baignoire et qui fasse encore plein de choses sympas que je tairai car il y a peut-être des enfants qui lisent ce blog
- une mode moins dégueulasse chez H&M (suppression des fringues jaune canari, éradication des pantalons Skin...)
- la résurrection de Kurt Cobain  et de Freddie Mercury car Justin Timberlake me gave
- des mains plus grandes pour jouer du Rachmaninoff
- la peau de Christian Constantin

etc... etc...

et surtout, surtout, un aspirateur à cons plus performant...
Bon été à toutes et tous.



vendredi 14 juin 2013

A vous les studios

Lu aujourd'hui dans la presse grecque que je décortique tous les matins afin de me faire une idée précise de la situation.

"Le journaliste phare, présentateur du TJ de la chaîne publique ERT, Monsieur Φρειδερίκος, s'est suicidé sur le plateau de télévision après un dernier tour de l'actualité grecque. Voici sa dernière présentation que nous avons voulu vous transmettre, afin que son nom reste gravé dans toutes les mémoires, héros bien malgré lui de cette tragédie grecque.
Voici:

"Quelques nouvelles du jour.
Le pouvoir d'achat des compatriotes chute encore, les infrastructures des JO de 2004 tombent en ruine (normal tout le pays est une ruine depuis très très longtemps), les touristes ne viennent plus, l'ouzo est dégueulasse, la feta se vend mal, il fait 40 degrés dans le bureau, la climatisation est en panne (elle n'a jamais fonctionné je crois), les moutons de mon ami Αδριανός n'ont plus d'herbe à brouter, il ne pleut plus depuis longtemps, Papy Θεοδώριχος n'a pas pu se faire soigner l'autre jour à l'hôpital, ils vont donc lui couper la jambe, c'est plus radical et ça coûte moins cher, bref, tout va mal. Et je n'arrive plus à dormir tranquille durant ma sieste de l'après-midi.
Ma femme m'a quittée pour vivre avec un armateur, mes enfants refusent de me parler, mon chat est mort hier soir, il est tombé du toit et patatra, je suis sous antidépresseurs, je n'en peux plus, je veux mourir, il fait trop chaud, j'en ai marre. Cette vie m'est devenue insupportable.

Mesdames et Messieurs, c'était ma dernière présentation du TJ.
Je rends l'antenne, pour la dernière fois."

Il a alors sorti un pistolet et s'est tiré une balle, tout simplement. 
L'écran de télévision est devenu noir, définitivement. 

Tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii"


Vous l'avouerez, cela fait froid dans le dos. 
A vous les studios. 







vendredi 7 juin 2013

Guerre ouverte contre la sinistrose




La semaine a été bien chargée. Comme d'habitude. Des clients râleurs, des responsables râleurs, des gens râleurs dans tous les coins.
Rien ne va, si ce n'est que le soleil pointe enfin le bout de son nez et que les températures deviennent plus agréables.

Mais tout est toujours matière à râler. L'autre jour, je me suis retrouvée coincée dans le métro le nez sous les aisselles d'un gros bonhomme qui transpirait comme un bœuf. S'il avait fait moins chaud et si la direction des transports publics avait enclenché la climatisation dans la rame, j'aurais été plus à l'aise et le gros bonhomme aussi sans doute.

Je suis allée boire une bière sur une terrasse un soir de cette semaine. Une belle terrasse, une des plus belles de la ville, un bar lounge dans lequel il faut débourser une certaine somme pour s'hydrater. Mais quelle surprise de voir que le service ne se faisait pas en terrasse et qu'il fallait s'adresser au bar. Là aussi, une mauvaise humeur m'a envahie et j'ai râlé dans la barbe que je n'ai pas. Au prix où est la bière, la serveuse n'avait qu'à bouger son arrière-train pour prendre la commande et venir servir les clients au lieu de pérorer derrière le bar telle une pimbêche.

Ce matin, j'ai encore râlé contre la voisine du dessus qui marche comme un éléphant alors qu'elle ressemble plutôt à une gazelle.

J'ai aussi pesté contre mon modem qui a rendu l'âme vendredi passé à 08h01 et 30 secondes. Il est mort sans rien dire, sans m'avertir. Trois jours sans connexion internet! Quelle affaire, quel stress! J'ai crû que j'allais mourir.

A bien y réfléchir, je fais comme tout le monde ou tout le monde fait comme moi. On râle pour tout, sur tout, de tout. On s'insurge contre des petites choses, on se plaint continuellement, on n'est JAMAIS content.

Les voisins font du bruit, le métro est surchargé, la bière coûte cher en terrasse, le soleil tape trop fort, on n'a pas eu de printemps, nos dirigeants sont des cons, Federer a perdu, Stan aussi, les factures s'accumulent, le salaire n'augmente pas, c'est la crise, Evelyne se courbe devant les Américains, Barack met tous ses citoyens sur écoute, il pleut des cordes en Hongrie, le concierge n'a pas nettoyé la buanderie, il y a de mauvaises herbes sur la terrasse, l'appartement est trop petit, le conjoint ne fait jamais le ménage, etc.
Et pourtant!!
Ne peut-on voir une fois ce qui est positif?

Il me semble que les médias participent allègrement à cette sorte de sinistrose qui s'installe. On ne parle que de meurtres, des défilés dans les rues, de mécontents de ci ou de ça, d'un président pantin, de banques pas honnêtes, de citoyens qui cassent tous dans les rues et j'en passe et des meilleurs.
Je pense que chaque journaliste a un devoir d'informations et qu'il doit relayer au grand public ce qui se passe dans le monde mais ne pourrait-il pas également faire ressortir quelques nouvelles positives qui nous remettraient le moral en place et nous empêcheraient de tout voir en noir? Dans le même ordre d'idées, chaque citoyen doit avoir un esprit critique qui lui permet d'évoluer dans la Cité et d’œuvrer pour le bien de tous mais il lui appartient également de voir les points positifs de son existence et de faire en sorte de les améliorer dans un sens constructif.

Je m'insurge contre cette ambiance qui nous assaille. Elle me pèse et me tire parfois le moral sous les chaussettes. Heureusement, on va pouvoir sortir les tongues et ne plus porter de chaussettes pendant quelques jours. 

Il y a eu de tous temps des périodes difficiles et ce n'est pas plus pire maintenant qu'avant. Ce qui est plus difficile à gérer, c'est qu'avec la mondialisation de l'information, les réseaux sociaux, l'information tout de suite, on sait tout sur tout et très rapidement. Je n'ai pas eu le temps hier de rentrer à la maison et d'ouvrir mon frigo pour y prendre une bière que je savais déjà que la fille de M. Jackson avait fait une tentative de suicide. C'est triste pour elle mais je ne peux rien y faire. Et j'ai bu ma bière dans mon fauteuil. Je me suis même empiffrée par la suite avec une bonne glace Mövenpick.

Comme on dit par ici quand on rencontre quelqu'un: "ça va ou bien?"

Et bien oui, ça ne va pas trop mal. Je suis vivante, j'ai un nouveau modem, j'ai un appartement, j'ai un peu d'argent, je peux boire des bières en terrasse et il y a pire que ma situation. Je ne suis pas en Syrie, je ne suis pas un ours blanc en Arctique, je ne suis pas sans-abri, je ne suis pas en prison, j'ai un compte à l'UBS et je ne fraude pas, j'ai un ours en peluche sympa, j'ai des amis sûrs, je dois encore 1000 balles à l'Etat de Vaud et surtout, surtout, je peux chanter sous ma douche! Et puis visiter les blogs des copains c'est sympathique aussi. On y apprend que Claude a eu un peu de soleil, que Bergson a rencontré un cheval, que Marie-Marguerite marche dans Paris, que la dame du Nord visite des églises ouvertes le dimanche, que notre Cergie est heureuse grand-mère et boit des chocolats chauds quand il est froid, que Solange se balade parmi les fleurs qui poussent et que notre ami Jackss arrive dans un coin de pays merveilleux. Alors oui, il y a plein de choses positives. Thérèse prend même plaisir à photographier des araignées et Fifi se roule par terre pour prendre des fleurs en photo. 

Je déclare la guerre ouverte contre la sinistrose et merde aux râleurs professionnels, ils me gavent.






mercredi 29 mai 2013

Notre patrimoine: un présent du passé

"Quoi, tu veux ma photo?"


"Ding Jinhao en visite ici."

Voici le tag qu'un jeune touriste chinois a inscrit sur un monument célèbre égyptien à Louxor. En vacances avec Papa et Maman, il s'est dit qu'il fallait marquer l'histoire. Et c'est ainsi que l'inscription a été tracée sur le corps du Dieu Amon à l'extérieur du sanctuaire d'Alexandre le Grand, qui est lui même à l'intérieur du temple d'Amenhotep III.

Un autre touriste chinois a pris en photo le délit et l'a posté sur son compte microblog, ce qui a déclenché une avalanche de commentaires et de critiques. 

Comment une telle ignominie a-t-elle pu se produire? Comment ce gamin chinois a-t-il été éduqué? Que faisait le guide? Où étaient les parents? etc. etc.

Moi, plus rien ne m'étonne. Car le responsable de la police cantonale valaisanne a lui aussi fait la une des journaux l'année passée. Il n'a pas inscrit son nom sur un site archéologique turc. ("Christian Varone en visite ici"). Non, il s'est dit qu'il valait mieux emporter un petit souvenir. Et le voilà lesté dans sa valise d'un petit caillou ramassé par terre. Malheureusement, au passage de la frontière, le caillou a été découvert parmi les chaussettes et les slips sales du commandant.
Après plusieurs analyses, il a été déclaré que la petite pierre